
Un sang d'aquarelle - Françoise Sagan
Paris, 1942. Constantin von Meck, metteur en scène allemand qui a fait l'essentiel de sa carrière à Hollywood, tourne un film pour la U.F.A. Il ironise sur ses compatriotes, s'insurge contre les brutalités policières, tente de sauver deux techniciens juifs, est révolté par une scène de torture, mais il ne remet fondamentalement en cause ni l'Allemagne nazie, ni la collaboration, ni sa propre attitude. Il aime la vie et les femmes - surtout la sienne, la belle Wanda. Il aime les hommes, les personnages extravagants et le rire. Séduisant, bruyant, drôle lui-même, il avoue pourtant avoir du «sang d'aquarelle». Il lui faudra la révélation de l'horreur devant laquelle, d'abord, il recule pour affronter finalement son destin, au terme d'une existence placée sous le double signe de la comédie et de la tragédie.

Françoise Sagan dont le patronyme est emprunté à un personnage de Proust, naît un 21 juin 1935 dans une famille d’industriels aisés du nom de Quoirez. Elle est la benjamine : une sœur, Suzanne, et un frère, Jacques, de 11 et 8 ans ses aînés. Elle passe son enfance dans le Lot et dans le Dauphiné où son père dirige une usine pendant la guerre. À l’âge de dix ans, elle voit dans un cinéma de quartier un film sur les camps de la mort. Les images des corps sans vie ne cesseront de l’obséder. Sa scolarité est mouvementée ; elle fait preuve très tôt d’une forte indépendance d’esprit et d’un sens de l’humour qui transparaîtra dans son écriture : « (…) j’ai été mise à la porte.
Elle a fait des études de droit et de la gastronomie. Elle travaille quelques temps dans la restauration.
Après un roman historique - Los privilegios del angel (2009) – elle signe avec Le Gardien invisible ( El guardián invisible, 2013) son premier roman policier qui inaugure « la trilogie du Batzan » qui met en scène l'inspectrice Amaia Salazar.
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